📊 La mĂ©thode KIM – Un outil simple pour Ă©valuer les risques liĂ©s aux manutentions manuelles
🔤 Que signifie KIM ?
Le terme KIM est l’acronyme de Key Indicator Method, que l’on peut traduire en français par méthode des indicateurs clés. Il s’agit d’un outil d’évaluation des risques professionnels conçu pour analyser rapidement l’exposition des salariés à des sollicitations physiques pouvant entraîner des troubles musculo-squelettiques (TMS). La méthode est particulièrement adaptée aux tâches impliquant la manutention manuelle de charges, les efforts de poussée ou de traction, ainsi que les mouvements répétitifs.
🏛️ Origine et contexte
La méthode KIM a été développée dans les années 1990 par la BAuA (Agence fédérale allemande pour la sécurité et la santé au travail). Elle répondait à un besoin croissant d’outils simples et fiables pour évaluer les risques physiques en entreprise. Depuis, elle a évolué pour s’adapter à différents types d’activités, donnant naissance à plusieurs versions spécifiques :
- KIM-LHC : pour le levage, le port et le transport de charges
- KIM-PP : pour la poussée et la traction
- KIM-MHO : pour les opérations de manutention manuelle
- KIM-MHO-R : pour les mouvements répétitifs
Ces déclinaisons permettent de mieux cibler les risques propres à chaque type de tâche.
🧾 Définitions clés
- Afin de bien comprendre la méthode KIM, il est essentiel de définir quelques notions fondamentales :
- Charge physique : il s’agit des contraintes biomécaniques exercées sur le corps lors d’un effort physique.
- Facteurs de charge : ce sont les paramètres observés (poids, fréquence, posture, durée, etc.) qui influencent le niveau de risque.
- Indicateurs clés : ce sont les valeurs attribuées à chaque facteur de charge, utilisées pour calculer le score final de risque.
🔢 Score
Le principe de la méthode repose sur le calcul d’un score global de risque, obtenu en combinant les indicateurs clés selon une grille spécifique à chaque version de KIM. Ce score est ensuite classé sur une échelle à 4 niveaux :
L’organisation du travail
- Risque faible (niveau 1) : aucune action immédiate requise
- Risque modéré (niveau 2) : des améliorations peuvent être envisagées
- Risque élevé (niveau 3) : des mesures correctives doivent être planifiées
- Risque très élevé (niveau 4) : des actions doivent être engagées sans délai
Ce système facilite la priorisation des interventions en prévention des TMS.
đź§© Facteurs pris en compte
Les facteurs analysés varient selon la version de KIM utilisée, mais incluent généralement :
- Le poids ou la force exercée
- La fréquence des efforts
- La durée d’exposition quotidienne
- Les postures de travail
- Les distances de déplacement
- Les conditions environnementales
- L’organisation du travail
Chacun de ces facteurs est évalué selon des barèmes définis dans la méthode, ce qui permet une analyse systématique et reproductible.
📋 Conditions d’application
La méthode KIM peut être appliquée à toute tâche présentant une charge physique significative et répétée. Elle est particulièrement utile :
- En industrie, sur des postes de production ou de manutention
- Dans les secteurs logistique et transport, où les efforts physiques sont fréquents
- Dans les services de santé ou d’aide à la personne, pour évaluer les contraintes liées au transfert de patients
Elle peut être utilisée aussi bien par des ergonomes que par des préventeurs ou des responsables HSE, sans nécessiter d’outils complexes.
⚠️ Limites de la méthode
- Bien que la méthode KIM soit un outil très utile, elle présente également certaines limites :
- Elle repose sur une observation visuelle, donc sujette à des biais d’estimation
- Elle fournit une analyse rapide, mais moins détaillée qu’une évaluation biomécanique approfondie
- Elle est moins adaptée aux postes très variables ou aux tâches complexes impliquant plusieurs types d’effort
- Malgré cela, KIM reste une méthode d’évaluation des risques ergonomiques pertinente, notamment pour une première approche terrain.
🛠️ Méthode d’analyse
- L’analyse avec KIM se déroule en plusieurs étapes :
- Choisir la version appropriée de la méthode selon le type de tâche
- Observer le poste de travail de façon représentative
- Identifier et noter les facteurs de charge à l’aide des grilles fournies
- Calculer le score global en combinant les indicateurs clés
- Déterminer le niveau de risque et formuler des recommandations d’aménagement si nécessaire
- Cette démarche est à la fois structurée et rapide à mettre en œuvre, ce qui la rend accessible même dans des contextes à ressources limitées.
💼 Exemples pratiques d’application
- En logistique : un opérateur soulève des colis de 12 kg à une fréquence élevée pendant 5 heures par jour. KIM-LHC permet d’évaluer précisément le risque lié à cette activité et de proposer des solutions comme un transpalette ou une reconfiguration du poste.
- En usine d’assemblage : une opératrice effectue des mouvements de vissage toutes les 10 secondes. Avec KIM-MHO-R, l’analyse met en évidence un risque de TMS aux membres supérieurs.
- Dans le secteur hospitalier : un soignant pousse un chariot de linge plusieurs fois par jour. L’application de KIM-PP révèle une force de poussée trop élevée nécessitant un ajustement du matériel.
đź§© En conclusion
La mĂ©thode KIM est un outil pratique et rapide pour Ă©valuer les risques liĂ©s Ă la charge physique dans les entreprises. Bien qu’elle repose sur une approche simplifiĂ©e, elle constitue un premier niveau d’analyse ergonomique, utile pour prioriser les actions de prĂ©vention. En choisissant la bonne version de KIM et en respectant ses conditions d’application, les entreprises peuvent identifier les postes Ă risque et amorcer une dĂ©marche proactive de rĂ©duction des TMS.
🤖 Et si la méthode KIM était intégrée dans CAPTIV Score ?
L’intégration de la méthode KIM dans CAPTIV Score pourrait offrir une nouvelle façon d’évaluer les risques liés à la manutention, en s’appuyant sur des données objectives issues des capteurs de mouvement et EMG.
Grâce aux IMUs, les postures contraignantes (comme la flexion du tronc) pourraient être détectées automatiquement. Les fréquences de gestes seraient calculées précisément, et les capteurs EMG permettraient d’estimer l’effort musculaire réel, renforçant ainsi l’évaluation du risque.
Une telle intégration permettrait de :
- Gagner en précision et en fiabilité par rapport à l’observation seule
- Faciliter le calcul automatique des scores KIM
- Fournir des rapports plus argumentés et traçables
👉 Vous utilisez CAPTIV et la méthode KIM vous intéresse ?
Nous envisageons d’intégrer cet outil dans une future version de CAPTIV Score.
📍 Contactez-nous pour exprimer votre intérêt ou participer aux tests utilisateurs !
- Rendez-vous sur la page contact : www.teaergo.com/contact
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